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Les SDHI toujours en tête en T2 Les SDHI toujours en tête en T2

Arvalis a testé l'efficacité de nombreux produits face à une forte pression de pathogènes.

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Piétin verse : pas de traitement sous 35 % de sections nécrosées. Deux essais ont été réalisés dans le Cher et l'Indre sur les variétés Garcia et Arrezo. Le seuil de 35 % de section nécrosée en fin de cycle s'avère nécessaire pour rentabiliser un traitement. La métrafénone et le cyprodinil, et dans une moindre mesure le prothioconazole, sont conseillés, sachant que les deux premières matières actives n'ont pas d'efficacité contre la septoriose. « Le prochloraze, longtemps utilisé en T1, ne présente plus d'activité sur le piétin verse, devenu résistant », précise Arvalis.

 

Septoriose : Librax, une nouveauté qui trouve sa place. Trois essais ont été retenus en 2014 (voir le tableau ci-contre). Le but était de comparer des produits ou associations en application unique sur le premier passage (T1), entre « 2 noeuds » et « dernière feuille », puis en T2, sur la dernière feuille étalée. Arvalis précise que le choix des doses a été raisonné selon le prix des produits afin de comparer sur la base d'un même coût (30 et 35 €/ha en T1 et autour de 50 €/ha en T2).

 

En T1, Osiris Win à pleine dose montre une très bonne efficacité et un rendement de 92 q/ha. Pixel 1,5 l + Ludik 0,75 l et Juventus 0,75 l + Bravo 0,75 l présentent aussi de bons résultats. Les triazoles + chlorothalonil restent donc efficaces en T1.

En T2, Librax, une nouvelle association SDHI + triazole, offre des gains d'efficacité et de rendement intéressants et supérieurs à Adexar. Ce qui donne l'avantage au metconazole par rapport à l'époxiconazole en association avec le fluxapyroxad.

Ceriax 1 l et Adexar 0,9 l font jeu égal, « ce qui confirme que la pyraclostrobine (contenue dans Ceriax) n'a pas d'intérêt dans la lutte contre la septoriose. Bell Star est légèrement inférieur. « Les SDHI sont à réserver à la lutte contre la septoriose », estime Jean-Yves Maufras, d'Arvalis.

Une nouveauté, STL 01 (benzovindiflupyr), de Syngenta (lire l'encadré) a été testée et présage d'un fort potentiel. STL 01 associé à Cherokee, Joao ou Sunorg pro se retrouve en tête en termes d'efficacité et de rendement.

Rouille brune : triazoles associées entre elles ou à une strobilurine. Sur les deux essais retenus (Drôme et Aude), une application a été réalisée à dernière feuille étalée. Le coût des produits testés avoisine 50 €/ha pour les doses retenues.

Pour Arvalis, les triazoles associées entre elles ou à une strobilurine sont à privilégier contre la rouille brune. « Les strobilurines, pyraclostrobine, picoxystrobine et azoxystrobine semblent les mieux adaptées sur cette maladie. » Ainsi, Viverda à 1,25 l/ha, Ceriax à 1 l/ha et Priori Xtra à 1 l/ha présentent les meilleurs gains nets de rendement.

Par ailleurs, le benzovindiflupyr, un nouveau SDHI attendu pour une utilisation au printemps 2016, présente à 75 g « une excellente efficacité avec des partenaires comme Cherokee ou Juventus ». Il sera à nouveau étudié l'an prochain dans d'autres associations.

Fusariose : prudence avec Cercobin vis-à-vis de la qualité sanitaire. Les résultats obtenus sur quatre essais (Dordogne, Haute-Garonne, Loir-et-Cher, Essonne) ont reflété l'efficacité des produits sur une flore mixte : Fusarium graminearum et Microdochium spp. Depuis plusieurs années, « le prothioconazole, au travers de Kestrel et Prosaro, domine le classement en efficacité et en rendement ».

Ces spécialités présentent un bon rapport qualité-prix et peuvent être utilisés à 0,5 et 1 l/ha, selon le risque à couvrir et l'investissement consenti.Epopée (tébuconazole + prochloraze) est aussi un bon compromis.

Avec Cercobin, il faut rester prudent vis-à-vis de la qualité sanitaire car, seul ou en mélange, on note dans les essais des teneurs en mycotoxines (Don) plus élevées que les autres modalités. L'an passé, les résultats étaient variables. « Ce produit n'est pas facile à utiliser et à préconiser car il a parfois un effet négatif sur la qualité », estime Jean-Yves Maufras.

Pour ne pas dégrader la qualité sanitaire, l'institut rappelle que seules deux strobilurines sont positionnables à floraison : la fluoxastrobine présente dans Fandango S et la dimoxystrobine contenue dans Swing Gold.

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